L’ANGOLA RATIFIE LE TRAITÉ D’INTERDICTION COMPLÈTE DES ESSAIS NUCLÉAIRES

Vienne, le 20 mars 2015

L’Angola est devenu le 164e État à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires en déposant son instrument de ratification à New York le 20 mars 2015.
Lassina Zerbo, le Secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), a applaudi cette nouvelle ratification, la commentant en ces termes: “Je félicite l’Angola d’avoir ratifié le Traité. C’est un message de paix fort qui est adressé à l’Afrique et au monde entier. Par sa ratification, l’Angola rappelle sans équivoque qu’il est déterminé à faire de l’Afrique un continent exempt d’armes nucléaires, élément essentiel d’un monde exempt d’armes nucléaires.”
L’Angola a signé le Traité le 27 septembre 1996, soit trois jours seulement après son ouverture à la signature. La ratification d’aujourd’hui fait suite à l’annonce dans laquelle le pays, à la Conférence convoquée en vertu de l’article XIV en septembre 2013, déclarait que le Conseil des ministres avait transmis le Traité à l’Assemblée nationale en avril 2013, afin qu’elle en étudie la ratification. L’Angola a également manifesté son soutien au Traité en votant régulièrement en sa faveur à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Comptant près de 21 millions d’habitants, l’Angola est un pays dont la ratification a un poids considérable. L’adhésion au Traité est pratiquement universelle, puisque 183 États l’ont signé à ce jour. En Afrique, il ne reste plus que trois pays à ne l’avoir pas signé (Maurice, Somalie et Soudan du Sud), tandis que sept doivent encore le ratifier: Comores, Égypte, Gambie, Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe, Swaziland et Zimbabwe.
Parmi les États africains qui n’ont pas encore ratifié le Traité, seule l’Égypte est tenue de le faire pour qu’il entre en vigueur. En dehors de l’Afrique, il reste sept autres pays dotés d’une capacité nucléaire qui sont aussi tenus de ratifier le Traité: Chine, États-Unis, Inde, Iran, Israël, Pakistan et République populaire démocratique de Corée (voir la carte interactive).
Les États africains ont déjà banni les armes nucléaires par le Traité de Pelindaba, qui établit une zone exempte d’armes nucléaires sur le continent. L’Angola a signé ce Traité, qui est entré en vigueur en 2009.
Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires bannit toute forme d’explosion nucléaire, où que ce soit, par qui que ce soit. L’OTICE met en place un Système de surveillance international (SSI) pour faire en sorte que toute explosion nucléaire soit détectée. À l’heure actuelle, ce réseau est en place à 90 % environ et comprend 31 installations dans 22 pays africains. Les données de vérification recueillies par l’OTICE ont aussi des usages autres, tels que la surveillance sismologique, l’alerte aux tsunamis et le suivi de la radioactivité après des accidents nucléaires.
Le présent communiqué de presse est disponible en plusieurs autres langues: anglais / espagnol / portugais.


Pour de plus amples informations sur le Traité, veuillez consulter le site www.ctbto.org – votre référence en matière d’interdiction des essais nucléaires – ou prendre contact avec:

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